Vous étiez près de 300 producteurs et productrices agricoles dans les rues de Rouyn-Noranda à envoyer un message clair aux gouvernements, le 26 avril dernier. La situation actuelle est intolérable. Au-delà du convoi de tracteurs et de véhicules, de la camaraderie entre producteurs et des discours, ce qui m’a le plus marqué est le soutien de la population.
Année par année, les sondages montrent que les agriculteurs sont parmi les métiers les plus estimés. Pas moins de 94 % de la population nous font confiance. De voir la population derrière notre cause, ça nous donne un élan pour poursuivre notre lutte afin que l’État mette en place des conditions propices à pratiquer l’agriculture sur tout le territoire, dont en Abitibi-Témiscamingue. Pour ce faire, l’agriculture doit être une priorité et il faut y investir plus que le maigre 1 % actuel des budgets.
Nous ne pouvons plus payer pour nourrir la population. Nous ne pouvons plus être obligés d’occuper deux emplois pour nous nourrir et nourrir les gens. Nous ne pouvons plus passer des heures à répondre à des formulaires sans fin. Aucun autre métier n’accepterait ce qui se passe actuellement en agriculture. Qui accepterait une baisse de revenus de 87 % en un an? Nous ne l’acceptons pas non plus.
J’ai été très ému de vous voir si nombreux à la mobilisation. Certains agriculteurs ont quitté leur entreprise en tracteur, dès 6 h ou 7 h le matin. Par une aussi belle journée, je suis convaincu que vous aviez tous de nombreuses tâches à réaliser sur vos entreprises pour préparer la saison. Malgré tout, vous avez fait le choix de venir dire aux décideurs de croire vos représentants de l’UPA lorsqu’ils scandent que cela va très mal en agriculture.
D’ailleurs, la baisse du revenu net de 49 % en 2023 et d’un autre 87 % en 2024 sont des chiffres qui proviennent d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Si les gouvernements ne nous croient pas, ils devraient au moins croire leurs propres fonctionnaires!
On a fini de se taire
Je remercie le député de Rouyn-Noranda – Témiscamingue, Daniel Bernard, pour sa présence le 26 avril. Il nous a alors mentionné qu’il était sensible à notre message, qu’il nous comprenait et qu’il travaillerait avec nous. Nous le prendrons au mot et nous nous assurerons qu’il porte notre message jusqu’au ministre de l’Agriculture.
Parlant du ministre de l’Agriculture, il nous avait mentionné que nous aurions des réponses concernant les indemnisations pour la sécheresse historique de 2023 « d’ici cinq à six semaines » lorsque nous l’avons rencontré, le 18 mars. Nous sommes maintenant en mai et le délai est dépassé. Nous avons besoin de réponses. Nous avons plus que jamais besoin que nos représentants travaillent pour nous et nous ne lâcherons pas le morceau.
Merci pour votre soutien! Vous nous avez donné du gaz pour continuer à défendre vos intérêts. Nous nous assurerons que votre message ne tombe pas dans l’oubli.