Passer au menu Passer au contenu

Vous êtes sur le site Abitibi-Témiscamingue, mais nous vous avons localisé dans la région : ###detected_region###

Une tempête parfaite en vue, il est urgent d’agir!

Publié le 30 août 2022 - Écrit par Pascal Rheault

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion
  • Inflation Abitibi

Depuis 10 ans, l'endettement des agricultrices et agriculteurs québécois a doublé.

Pour suivre la parade et demeurer compétitifs, les producteurs et productrices d’ici n’ont eu d’autre choix que de s’endetter. Surtout que la plupart des programmes visent à encourager les investissements et nécessitent une mise de fonds minimale de 50 % par l’entreprise. Cet endettement est exacerbé par la faiblesse du soutien gouvernemental qui est l’un des plus faibles des pays de l’OCDE et la moitié de celui des États-Unis.

Dans un monde où les taux d’intérêt sont très bas, il est possible de s’en sortir. Surtout si les investissements permettent une meilleure productivité. Mais la hausse des taux fait très mal. Chaque point de pourcentage de hausse de taux d’intérêt coûte 250 millions de dollars (M$) à l’agriculture québécoise. Depuis le début de l’année, les hausses d’intérêt ont amputé les poches des agriculteurs de 562 M$. D’autres hausses de taux sont prévues d’ici la fin de l’année.

Inflation

Ajoutons à cela l’inflation qui fait que le coût des intrants a explosé. Cette hausse de coût représente une facture de 1,5 milliard de dollars pour les entreprises agricoles du Québec. Bien que les revenus aient augmenté pour certaines productions, ils ont stagné, voire diminué, pour d’autres productions. Dans tous les cas, la courbe des revenus n’a pas suivi celle des dépenses.

Face à ce constat, nul besoin d’être comptable pour constater que la situation actuelle fragilise les entreprises, particulièrement les jeunes fermes. La situation est encore plus vraie pour une région éloignée comme la nôtre où les frais de transport sont plus importants.

Les budgets du MAPAQ n’ont pas augmenté depuis 2010. Les agriculteurs doivent pouvoir compter sur des programmes qui leur permettent de gérer les risques et de traverser les crises. Ce n’est pas le cas actuellement.

Agir

Si nous voulons conserver une vigueur agricole, particulièrement dans la région, il faut une aide RAPIDE des gouvernements.

La fédération régionale de l’UPA a rencontré tous les députés de la région au cours des dernières semaines, afin de leur faire valoir l’importance d’aider les entreprises agricoles, dans le but d’améliorer leur rentabilité et leurs liquidités. Les députés ont été attentifs aux demandes, mais pour l’instant, rien n’indique qu’une telle aide sera versée.

Vous avez également peut-être vu notre campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux mettant en vedette des producteurs et productrices d’ici. D’autres actions sont prévues dans les prochaines semaines.

Nous nous assurerons notamment que les enjeux agricoles soient dans les priorités lors de la campagne électorale qui s’amorce. Je vous invite d’ailleurs à ajouter votre voix à la nôtre et d’en discuter avec les candidats et candidates des différents partis.

 

 

 

Nouvelle récente

  • Ne soyons pas seuls à défendre notre territoire

    Le Québec est beau et grand. Il n’y a que cinq citoyens pour chaque kilomètre carré. Le territoire est riche avec un climat tempéré qui permet de développer une agriculture riche et diversifiée, mais aussi une forêt productive. Le Québec ferait l’envie de la vaste majorité des pays qui ont un climat aride et un territoire surpeuplé. 

    En savoir plus
  • Mot du président lors de l'AGA

    <div class="WordSection1"><div>Le thème&nbsp;de cette année, <strong>«&nbsp;Acteurs essentiels de la collectivité&nbsp;»</strong>, nous a été inspiré par une réflexion sur les divers rôles qu’occupent l’agriculture et les gens qui la pratiquent.</div></div>

    En savoir plus
  • Une nouvelle menace plane sur l'agriculture

    En 2010, 94&nbsp;% des terres agricoles étaient achetées par des agriculteurs en Abitibi-Témiscamingue. En 2021, seulement 60&nbsp;% des terres agricoles ont été achetées par des producteurs agricoles.

    En savoir plus
Voir toutes les nouvelles