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On verra la vraie vision de Québec en 2024

Publié le 5 février 2024 - Écrit par Pascal Rheault

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
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  • Actualités
  • Textes d’opinion

L’année 2023 a été marquée par le lancement de nombreuses consulta­tions qui impacteront le monde agricole, que ce soit au niveau de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, du Règlement sur les exploitations agricoles (REA) ou du Plan nature. La plupart de ces consultations aboutiront à des changements en 2024 et auront un impact sur nos entreprises. Nous sentons que nous sommes à un tournant quant à l’importance accordée par le gouvernement à l’agriculture.

Le territoire agricole ne couvre que 2 % du Québec. En théorie, cette petite surface est protégée pour nourrir le Québec et exporter les surplus. Par contre, depuis plusieurs années, nous voyons de très bonnes terres agricoles changer de vocation pour servir à du développement immobilier, commercial ou industriel. Le monde agricole est le défenseur du territoire agricole, mais il doit être supporté par l’ensemble des citoyens puisque ce territoire sert à les nourrir.

En 1978, nous avons collectivement fait le choix de nourrir le Québec en priorité. De ce côté, rien n’a changé. Il faut toujours manger trois fois par jour, surtout que le Québec compte 30 % plus de citoyens qu’à cette époque. Avec ses consultations sur le territoire agricole, le gouvernement souhaite-t-il ouvrir une brèche sous la pression des villes et des municipalités et permettre d’autres usages sur les terres agricoles?

Déjà, les municipalités et les promoteurs de tout acabit salivent à l’idée de « développer » ces terres. Nous sommes très préoccupés par le discours souhaitant ne protéger que les meilleures terres ayant une classe de sol 1, 2 ou 3, que nous ne retrouvons pas en région. L’Union des producteurs agricoles demande le maintien, voire un renforcement de la protection du territoire agricole. Cela passe par un réinvestissement massif en agriculture afin qu’il devienne plus intéressant de cultiver les terres que de les laisser à l’abandon.

Le monde agricole est évidemment concerné, mais toute la population également. L’inflation alimentaire est sur toutes les lèvres. Une des solutions est justement d’aider la base à produire plus et mieux, et que chaque parcelle de terre agricole soit valorisée. Cela passe évidemment par un meilleur revenu agricole.

En région, plusieurs terres agricoles sont maintenant en friche, non pas qu’elles ne soient pas de bonnes terres, mais parce que l’agriculture est en perte de vitesse.

D’autres consultations à surveiller

Le gouvernement souhaite aussi réviser le REA. Des consultations ont eu lieu l’automne dernier. J’ai très hâte de voir si Québec durcira encore les règles environnementales en augmentant la quantité de paperasse à remplir par les producteurs et productrices.

Les élus qui siègent avec moi à la fédération régionale demeureront alertes sur ces questions, car l’Abitibi-Témiscamingue a un potentiel agroalimentaire énorme et les décisions qui seront prises cette année auront un impact à long terme sur notre territoire et nos activités. Merci à tous et toutes!

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