Rouyn-Noranda, le 13 juin 2024. – Après près d’un an de démonstrations et de revendications pour que les pertes sans précédent des producteurs et productrices agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue à la suite de la sécheresse de l’été 2023 soient indemnisées correctement, la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue est en partie satisfaite du règlement final offert par le gouvernement du Québec.
Par cette entente, Québec reconnaît enfin ce que la fédération régionale de l’UPA répète depuis un an, soit que les données des stations météo, qui servent à indemniser les producteurs inscrits à l’assurance récolte foin, n’ont pas capté l’ampleur des pertes de l’été 2023. « Lors d’années catastrophiques comme 2023, les grilles d’analyse de La Financière agricole du Québec (FADQ) ne fonctionnent pas correctement. On a réussi à le démontrer au gouvernement. Le ministre de l’Agriculture nous répète que des améliorations seront apportées au Programme ASREC foin. Mais il fallait commencer par régler 2023. Alors que l’on constate que les changements climatiques affectent de plus en plus les producteurs agricoles, les programmes d’assurance récolte se doivent d’être plus flexibles et réactifs dans les cas de catastrophes. Il n’était pas normal que les producteurs paient une assurance et que celle-ci ne soit pas en mesure de déterminer correctement les pertes subies par ses clients. L’entente d’aujourd’hui vient reconnaître que nous avions raison sur ce point », a indiqué le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.
Par contre, ce dernier déplore qu’il ait fallu l’intervention spéciale du ministre de l’Agriculture et du premier ministre du Québec alors que la FADQ avait les outils et était à même de constater que les dommages étaient beaucoup plus importants que ce qu’avait capté son système de grilles et de stations météo. Le ministre de l’Agriculture a ainsi donné suite à ses engagements pris lors de la rencontre avec la fédération régionale de l’UPA le 18 mars dernier, à son bureau de Drummondville.
La Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue est consciente que le montant de 1,6 M$ annoncé par Québec ne comblera pas toutes les pertes pour tous les producteurs et productrices, mais reconnaît l’effort consenti par Québec afin d’aider financièrement les producteurs et productrices de l’Abitibi-Témiscamingue.
« Je suis convaincu que cette aide est le maximum que nous pouvions aller chercher dans les circonstances. Nous avons pu compter sur le support indéfectible de la Confédération de l’UPA, dont le président général Martin Caron et son équipe, pour ce dossier qui faisait partie des priorités de l’organisation à régler à court terme, à la suite des mobilisations tenues un peu partout au Québec, dans les derniers mois. Bien que cela ne règle pas toutes les pertes, j’espère que cela permettra aux producteurs et productrices de regarder vers l’avenir et de se concentrer sur la présente saison de récoltes », a indiqué M. Rheault.
Ce dernier remercie les producteurs et productrices qui sont demeurés solidaires et unis derrière leur syndicat pendant la crise, ce qui a permis de conclure cette entente.
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