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Impliqué pour faire bouger les choses

Publié le 10 décembre 2021 - Écrit par Dominique Boutin

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Actualités
  • Producteur/Productrice

Serge Leblond est producteur de bovins depuis plus de 20 ans. Fils d’agriculteur, il baigne dans ce métier depuis son jeune âge.

Comme plusieurs producteurs, Serge Leblond avait l’impression qu’il ne se passait rien en agriculture et que des changements s’imposaient. Comme il le dit lui-même, il était tanné de « chialer » et a eu envie de s’impliquer pour faire avancer les choses.

C’est ce qui l’a poussé il y a quelques années à devenir administrateur au Syndicat local de l’UPA du Témiscamingue. Au fil des ans, il est devenu président par intérim et président. Il siège aussi au conseil exécutif et au conseil d’administration de la fédération régionale.

Après avoir chialé pendant des années et promis aux gens que ça allait changer, il a bien réalisé qu’il avait une mauvaise perception du travail et de l’engagement des membres de l’UPA. « J’étais déstabilisé au début de voir tout ce qui se faisait », raconte M. Leblond.

Plus il découvrait le monde de la politique, plus il s’est aperçu que les choses ne peuvent pas changer aussi vite qu’il le croyait. « Quand tu parles au ministre, tu te rends compte que lui aussi veut faire des changements et que, malgré sa position, ce n’est pas toujours aussi simple, car il y a plein de contraintes. Mais avec le temps, tu vois les changements qui sont arrivés. « Ce n’est pas vrai que rien ne bouge, mais c’est souvent l’impression qu’ont les gens », dit-il.

« Parfois, ce n’est pas ce qu’on gagne, mais ce qu’on réussit à ne pas perdre », ajoute-t-il. Il cite en exemple lorsque le gouvernement a tenté de retirer l’ASRA, peu de temps après la crise de la vache folle et qu’il a finalement reculé. « Ça aurait été la fin de toutes les productions sous l’ASRA, en région », se rappelle-t-il.

Rencontrer les gens

Au-delà de l’implication politique, Serge Leblond est aussi un gars de gang. Ses implications à l’UPA lui permettent de socialiser et de rencontrer les gens. « Tu finis par t’attacher au monde. Ça devient comme de la famille », confie-t-il.

Revenu agricole

Son objectif n’a jamais été de devenir président de son syndicat local. Il a accédé à ce poste un peu par défaut, car personne ne voulait s’impliquer, admet-il. Mais il s’est habitué avec le temps à animer les rencontres et connaître les dossiers.

Un de ses principaux chevaux de bataille se situe maintenant au niveau du revenu agricole. Selon lui, si le revenu des producteurs était plus élevé, la relève serait davantage au rendez-vous.

« La pénurie de main-d’œuvre s’explique, entre autres, par le fait que les jeunes peuvent avoir des emplois très bien payés avec de bonnes conditions dans d’autres secteurs. Alors, quand ils voient comment ça fonctionne dans le monde agricole avec les investissements démesurés que ça demande et les revenus minimes, ils sont moins intéressés. « Quand j’ai parti ma ferme il y a une vingtaine d’années, il n’y avait pas de jobs nulle part. Mais la situation a changé, alors le monde agricole doit aussi changer et améliorer les conditions parce que c’est important et essentiel. C’est l’agriculture qui met le pain sur la table des gens après tout », clame-t-il.

Accaparement des terres

Selon lui, le gouvernement profite du fait que les producteurs travaillent avec passion. Il sait que les producteurs nourriront toujours leur bétail et n’iront pas manifester pendant des jours en ne travaillant pas. « On travaille avec du vivant. On aime nos animaux, mais les conditions doivent s’améliorer si on veut que notre territoire continue de vivre de l’agriculture parce que nos terres agricoles sont bonnes et si on ne les cultive pas, d’autres pays vont le faire à notre place », affirme-t-il.

D’ailleurs, l’accaparement des terres agricoles est aussi un enjeu principal pour lui. « Tant que je n’aurai pas perdu la bataille, je vais continuer de me battre. Il faut rester vigilant et travailler de pair avec la MRC parce que le territoire témiscamien va devenir de plus en plus intéressant pour d’autres pays. Il faut être vigilant, sinon ça pourrait être catastrophique», affirme-t-il.

Serge est un passionné de l’agriculture. Il est à l’écoute de son entourage et a choisi de s’impliquer et de faire partie de ceux qui veulent du changement. « C’est en travaillant tous ensemble que nous ferons avancer les choses! »

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