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Devenons le jardin des alliés

Publié le 21 mars 2022 - Écrit par Pascal Rheault

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Le monde a changé. Après une pandémie qui a bouleversé nos vies depuis deux ans, voilà qu’un dictateur a déclenché une guerre aussi dramatique qu’insensée. Je sympathise avec les producteurs ukrainiens qui tenteront de semer leurs champs en voyant passer les avions ennemis au-dessus de leur tête. Ça doit être effroyable!

Tous ces bouleversements ont amené une inflation importante que l’on n’avait pas vue depuis 35 ans. Les productrices et producteurs agricoles sont touchés de plein fouet avec une hausse des prix du pétrole, du plastique, des semences ou des grains pour nourrir les animaux. La hausse des intrants n’est pas toujours compensée par une hausse des revenus à la ferme et la situation actuelle est inquiétante. Sans compter les changements climatiques qui rendent également les récoltes plus incertaines.

Effort de guerre

En économie, les crises peuvent également être des opportunités. Le Canada a peu à offrir pour l’effort de guerre depuis le début de la crise. Notre armée n’est pas très puissante et nos ressources énergétiques qui pourraient rendre l’Europe moins dépendante de la Russie sont difficiles à exporter. Par contre, le Canada peut certainement remplacer une partie des ressources alimentaires qui étaient exportées par la Russie et l’Ukraine. Les deux belligérants sont d’importants producteurs de blé, de pommes de terre, d’avoine, etc. Le prix a grimpé de façon importante depuis le début du conflit et les experts prévoient des pénuries dans les prochains mois.

Or, le Québec, et plus particulièrement l’Abitibi-Témiscamingue, contient des milliers d’hectares de terres en friche qui seraient parfaits pour cultiver ces denrées, par des gens qui habitent le territoire. Dans l’avenir, l’Occident souhaitera s’approvisionner le plus possible auprès des démocraties. Il est donc probable que les produits agricoles d’ici soient encore plus recherchés. De là l’importance de développer notre plein potentiel agricole.

Avec de la volonté politique, nous pourrions assurément combler une partie des besoins alimentaires de nos alliés. Mais pour y arriver, il faut un soutien particulier des gouvernements. Un effort de guerre. Le Canada ne sera jamais une puissance militaire. Par contre, la guerre ne se gagne pas uniquement avec des bombes, mais aussi avec les produits de base comme la nourriture. En temps de guerre, les changements peuvent se produire rapidement, mais ils doivent être initiés et encouragés par l’État.

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