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L'agriculture n'est pas l'ennemi du climat

Publié le 31 janvier 2023 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

L'agriculture est souvent visée comme étant en grande partie responsable des changements climatiques. Oui, les agriculteurs ont un rôle à jouer dans la lutte aux changements climatiques, mais ils sont bien plus des victimes des changements climatiques que responsables.

Une petite mise en contexte s’impose. L’agriculture représente 9,2 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec. C’est moins que le transport (43 %), les industries (29 %) ou que le secteur résidentiel, commercial et institutionnel (10 %).

Des solutions

Ceci étant dit, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. L’agriculture émet des GES et elle doit faire partie des solutions pour combattre les changements climatiques. Il ne faut pas nier notre responsabilité et comme nous avons besoin d’un climat stable pour produire, nous avons tout intérêt à trouver des solutions. D’ailleurs, de nombreuses initiatives sont en marche en ce sens. Que l’on pense au projet Agriclimat, au Plan d’agriculture durable ou Prime-Vert, pour ne nommer que ceux-là.

Étant une région éloignée, l’Abitibi-Témiscamingue a également tout intérêt à réduire au maximum ses intrants qui proviennent de l’extérieur de la région et à consommer le plus possible ses produits agricoles directement dans la région. Chaque fois que nous évitons le transport, nous réduisons les émissions de GES.

Encore là, les exemples d’actions sont nombreux. Je pense aux centres de grains, qui transforment la production régionale pour que les grains soient consommés localement. L’usine de Lactalis, à Laverlochère, et les fromageries locales permettent de transformer le lait d’ici. Les maraîchers vendent dans des circuits courts. Mais il faut aller encore plus loin, notamment en encourageant davantage la transformation dans la région.

Il faut aussi inciter les consommateurs à se tourner vers les produits locaux. Le mouvement Mangeons local est un bon pas, mais les gouvernements doivent faire connaître et promouvoir l’achat local.

Infrastructures

Il faudra aussi développer des infrastructures. Les agriculteurs ne peuvent pas tout faire seuls. Par exemple, dans une région productrice de bœuf comme la nôtre, nous devons avoir un abattoir de juridiction provinciale, ce qui nous permettrait de retrouver du bœuf local dans les commerces et les restaurants.

Il faut aussi travailler avec les réseaux de distribution et les grandes chaînes pour que les produits régionaux puissent être vendus sur les tablettes dans la région. C’est un marché extrêmement difficile à occuper en raison des exigences souvent démesurées des distributeurs. L’industrie fera prochainement des consultations sur un code de conduite encadrant les relations entre les détaillants alimentaires et leurs fournisseurs. Nous croyons qu’il devra être obligatoire pour faire une réelle différence.

Il s’agit d’un énorme défi et les agriculteurs sont prêts à agir, mais ils ne peuvent tout faire seuls.

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