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Ne soyons pas seuls à défendre notre territoire

Publié le 14 octobre 2022 - Écrit par Pascal Rheault

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Le Québec est beau et grand. Il n’y a que cinq citoyens pour chaque kilomètre carré. Le territoire est riche avec un climat tempéré qui permet de développer une agriculture riche et diversifiée, mais aussi une forêt productive. Le Québec ferait l’envie de la vaste majorité des pays qui ont un climat aride et un territoire surpeuplé.

Par contre, ce vaste territoire est beaucoup plus fragile qu’il n’y paraît. Par exemple, seulement 2 % du territoire est propice à l’agriculture et cette petite proportion doit servir à nourrir 100 % des citoyens trois fois par jour. Puisque la population ne cesse de croître, mais que le territoire agricole ne grandit pas, il m’apparaît donc évident que non seulement sa protection, mais aussi sa mise en production doit faire partie des grandes priorités.

Pourtant, à part sous la pression de l’UPA, nous en avons peu entendu parler pendant la campagne électorale.

La richesse et la beauté du territoire agricole sont telles que plusieurs non-agriculteurs veulent s’en emparer. Les pressions sont de plus en plus fortes et diversifiées. Certains voudraient les reboiser pour effectuer de la compensation de carbone, d’autres veulent y construire des quartiers résidentiels, des industries, ou d’autres encore veulent s’y établir à des fins de loisirs et admirer le paysage sans cultiver la terre.

Je comprends tout ce monde de vouloir empiéter sur le territoire agricole, car je le répète, il est beau et riche. Mais si sa vocation est altérée, c’est toute notre capacité à se nourrir qui disparaît.

Et l’enjeu du siècle à venir sera l’alimentation. Les experts le disent, la crise climatique rendra certaines parties du monde invivables. L’agriculture devra y être abandonnée et les populations déplacées. Les territoires comme le nôtre deviendront d’autant plus importants pour nourrir le Québec et la planète.

Or, que dira-t-on à nos enfants si, pour des raisons obscures, nous n’avons pas su résister aux pressions et dilapider notre plus grande richesse?

Face à une telle importance, la protection du territoire agricole doit demeurer sous le contrôle d’une autorité neutre et apolitique. Il est évidemment possible de permettre certains projets en zone verte sur des terrains qui ne sont pas propices à l’agriculture. D’ailleurs, 60 % des demandes d’implantation d’une nouvelle utilisation non agricole adressées à la Commission de protection du territoire agricole ont été acceptées en 2020-2021, en Abitibi-Témiscamingue. Le système actuel n’est pas parfait, mais il a le mérite d’être impartial et d’assurer une certaine protection des terres agricoles.

À nous tous d’être visionnaires et de conserver cette richesse pour les futures générations!

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