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Mot du président lors de l'AGA

Publié le 11 novembre 2022 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Le thème de cette année, « Acteurs essentiels de la collectivité », nous a été inspiré par une réflexion sur les divers rôles qu’occupent l’agriculture et les gens qui la pratiquent. Nous ne pouvons dissocier acteurs et essentiels. Oui, nous sommes essentiels pour nourrir notre population, mais notre impact est de beaucoup supérieur. Nous occupons le territoire, permettons d’offrir de magnifiques paysages et participons à l’économie. Par notre présence dans la ruralité, nous contribuons à maintenir des services de proximité. Nous participons également à la collectivité par nos implications dans divers organismes et activités. Nos connaissances sont souvent sollicitées et mises à contribution. Nous sommes en quelque sorte l’ADN de la ruralité.

La nécessité de nourrir le monde est évidente, mais il ne faut pas tenir l’agriculture pour acquise. Je fais un peu le parallèle avec la santé : quand tout va bien, on n’y pense pas vraiment mais quand ça va moins bien, on réalise à quel point c’est important et essentiel.

Le monde agricole, comme nous le connaissons chez nous, est vraiment fragilisé. Les défis sont de plus en plus nombreux. Le contexte géopolitique, la volatilité des marchés, la pénurie de main-d’œuvre, la croissance fulgurante des coûts de production, la hausse des taux d’intérêt, les changements climatiques et la désuétude de plusieurs programmes de soutien exercent une pression énorme sur nos fermes. Il y a une limite à la résilience des entreprises agricoles et de leurs propriétaires à qui l’on demande de nourrir durablement les consommateurs d’ici et d’ailleurs. Comment tirer notre épingle du jeu dans un contexte d’endettement croissant, de rentabilité moindre et avec un soutien inférieur à celui des principaux pays compétiteurs. D’autant plus que nous travaillons en conditions nordiques et que nous sommes éloignés des grands marchés.

Nous ne pouvons pas non plus dissocier l’agriculture de la collectivité. Nous ne devons pas être seuls à défendre notre réalité. Notre combat ne doit pas être juste notre combat, mais ce sont toutes les instances qui doivent comprendre que l’agriculture traverse actuellement une crise et que la durabilité des fermes est fragile.

Cela semble pessimiste, mais je suis convaincu que si tous les acteurs travaillent dans un but commun, nous pouvons améliorer la situation. Nous sommes assis sur un potentiel énorme de développement que nous devons protéger et faire fructifier au profit de notre belle collectivité. Cela ne se réalisera qu’avec une vision claire, un soutien du revenu efficace pour traverser les crises et des actions concrètes qui nous aideront à aller dans le bon sens.

Relevons ce défi ensemble!

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