Faire parler d’agriculture dans la Vallée-de-l’Or
Dans le cadre de la campagne S’impliquer, c’est bâtir l’avenir, nous vous présenterons, au cours de la prochaine année, des portraits de producteurs qui s’impliquent au sein de l’Union des producteurs agricoles. Ce mois-ci, faites connaissance avec le président du Syndicat local de la Vallée-de-l’Or, Mathieu Bérubé.
Mathieu Bérubé, président du syndicat local de la Vallée-de-l’Or
Le président du Syndicat local de la Vallée-de-l’Or, Mathieu Bérubé, est impliqué à l’UPA depuis près de 10 ans. À titre de président depuis quelques années, il s’est surtout concentré à redonner ses lettres de noblesse à l’agriculture dans la Vallée-de-l’Or et à influencer les dirigeants pour faire une plus grande place à l’agriculture. Il en retire une grande fierté.
Propriétaire de la ferme laitière Harricana avec sa conjointe Marie-Luce Simard depuis 2012, Mathieu Bérubé est conscient du potentiel agricole immense de la Vallée-de-l’Or.
« Il y a eu beaucoup d’agriculture dans la MRC dans le passé. Les terres agricoles sont toujours là et disponibles pour la relève. Il faut préserver et développer ce potentiel-là », affirme-t-il.
Changement de culture
D’ailleurs, il a assisté dans les dernières années à un changement de culture sur son territoire, autant de la part des consommateurs que des autorités. Selon lui, les marchés publics de Val-d’Or et de Barraute et celui qui sera présenté cet été à Malartic, ont fait beaucoup pour faire découvrir l’agriculture régionale aux citoyens.
« Depuis quelques années, je me suis impliqué dans l’élaboration du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) qui a été adopté par la MRC. Ça a réveillé les consciences. Il n’y a pas que des mines dans la Vallée-de-l’Or. De côtoyer les gens de la MRC, ça a déboulonné plusieurs mythes. Ça a amené une curiosité pour le monde agricole qui n’était peut-être pas là avant. Mon implication se situe beaucoup là. Faire parler d’agriculture dans la Vallée-de-l’Or et démontrer qu’on est un poids économique important. Je veux aussi influencer les décisions », a-t-il dit.
Relève agricole
L’implication de M. Bérubé à l’UPA lui permet également d’avoir de l’information importante sur le milieu agricole. Pour lui, c’est important de transmettre le plus possible cette information aux membres.
« Évidemment, je ne fais pas ça seul. On a vraiment un C.A. qui est très engagé et qui croit au développement de l’agriculture dans la Vallée-de-l’Or. Je veux vraiment les remercier, car le C.A. est autonome et efficace. Mon vice-président, Paul Tenhave, fait aussi un travail colossal », a-t-il insisté.
Robotiser sa ferme
Il sent que la relève est de plus en plus prête à remettre en production les nombreuses terres en friche dans sa MRC. Chaque année, de nouvelles fermes sont lancées. « Ce ne sont pas toujours de grosses fermes, mais il faut bien commencer quelque part. Il y a beaucoup de diversité dans la production. C’est encourageant », a-t-il dit.
M. Bérubé a travaillé très fort dans les deux dernières années afin de robotiser son entreprise, qui a été fondée par son père en 1980. Il l’a fait en auto-construction avec sa conjointe, Marie-Luce Simard, ce qui leur a demandé une énergie considérable. Mais cet ajout a grandement amélioré la qualité de vie des deux copropriétaires et de leur troupeau d’environ 60 vaches Holstein. « Pour l’instant, ça a réduit environ de moitié le temps de traite et pour nourrir les animaux. Mais ça va continuer de s’améliorer, car on est encore en rodage », a-t-il dit.